Alors même que le défi « Février sans supermarché » est toujours en cours, chez Umano, nous nous interrogeons au sujet de l’introduction de certains de nos produits dans de grandes enseignes d’épiceries au Québec. Pour être cohérents avec nos valeurs à Umano, devrions-nous distribuer nos produits uniquement en ligne et dans de petits commerces de proximité? Ou devrions-nous nous lancer et les offrir aussi dans les supermarchés?
Cette question nous pousse à réfléchir sur la direction que nous voulons donner à Umano dans le futur, à moyen et à long terme.
En Europe, la question de la distribution des produits équitables en supermarché a toujours été l’objet de débats. D’un côté, les pratiques parfois inéquitables des grandes surfaces envers le secteur agroalimentaire sont jugées incohérentes avec la notion même de commerce équitable.
De l’autre côté, on peut voir d’un bon œil le fait que les produits équitables soient plus accessibles. Cela profitera au final à un plus grand nombre de producteurs.
Chez Umano, notre entreprise s’est développée au fil des ans grâce à des alliances avec de petits commerces de proximité. Les valeurs sociales telles que le respect envers les producteurs et la valorisation des rapports humains sont au cœur de notre mission. Nous appliquons une politique de prix justes plutôt que de faire la course aux rabais. Nos objectifs sociaux et environnementaux vont de pair avec nos objectifs commerciaux.
Des bémols…
Si les supermarchés se montrent ouverts à introduire toujours plus de produits biologiques, zéro déchet et équitables, nous pouvons certes nous en réjouir.
Nos craintes? Que la pression des bas prix en supermarché soit mise sur les fournisseurs et retombe sur les producteurs. Que le zéro déchet, le biologique et l’équitable ne soient que des modes passagères et qu’on retourne à la case départ ensuite. Que les clients des supermarchés, au final, ne soient pas réellement sensibilisés à des achats responsables.
Nous pourrions choisir d’aller de l’avant en offrant nos produits chez des grandes chaînes de supermarchés. Ce serait une occasion à saisir pour faire croître notre entreprise. Mais nous pourrions aussi choisir de continuer à développer nos liens avec les commerces de proximité, les boutiques indépendantes, les artisans transformateurs et les producteurs d’ailleurs, et choisir la qualité des relations humaines.
Et vous, qu’en pensez-vous?